Ayuma arriva après pas trop de temps. Il était parti chercher des provisions et d'autres affaires dans la caserne des gardes, et en allant vers le Col Vert, s'était arrêté plusieurs fois pour discuter, faire deux trois mots de conversation. Certains lui disaient qu'il allait leur manquer, d'autres le traitaient de con imbécile pour avoir eu la farfelue idée de partir, et d'autres disaient qu'il fallait qu'un garde aussi travailleur et efficace comme lui devrait rester. Ayuma réagissait aux insultes et aux critiques de la même manière à chaque fois, il ignorait et refusait d'écouter. On ne voulut pas le poursuivre, car c'était l'un des plus grands de Kondaa, pas grand monde pourrait courir plus vite que lui. Aux autres, il disait que ceux qui partent auront besoin de son aide, et qu'il n'est pas trop tard de rejoindre le groupe qui part.

Il n'était pas vraiment attaché à cette terre, c'était quelqu'un d'indépendant et actif qui aimait bouger. C'était le genre extraverti, ayant des bonnes relations avec tout le monde, mais attaché à personne. Donc partir n'était pas une décision difficile pour lui.

Sigda arriva pas plus tard après Ayuma,le corps recouvert de petits bagages en toiles,c'était tout ce qu'elle avait sur la main.Elle la suivait en silence,ignorants les regards de certains.Elle s'en moquait désormais,elle allait quitter cet endroit.

"silentieusement" vive la grammère abyçale !

- Bien sûr, répondit Ayuma, qui avait fait quelques mots de conversation à tout le monde. Faire des adieux sentimentaux, non, clairement pas. Déjà qu'il était hyperactif et n'écoutait pas les répliques trop longues... et des gens qui lui font la morale et qui le critiquent... encore moins.

- J' pense que cette quantité de provisions devrait être suffisante pour un moment, non ?

Les provisions de la caserne des gardes étaient de la nourriture sèche, qui n'avait pas l'air appétissante, dont le but était d'être légère et de ravitailler efficacement. Mais après le nuage, il n'y avait plus vraiment de nourriture appétissante, donc c'était ce que tout le monde avait l'habitude de manger. Il répondit à sa propre question d'un ton optimiste.

- Enfin, si c'est pas suffisant, on pourra t'jours chasser. Quand on aura terminé cette bouffe, on aura déjà le nuage loin derrière nous, et on pourra chasser sans problème !

Elle regarda Tazhnia et sourit en acquiesant de la tête.

- oui en effet,on est prets à partir !

- Moi, c'est Ayuma.

Il continua à se présenter, il dit d'où il venait et vers où il habitait, en gardant cette attitude détendue et chaleureuse.

Un peu plus tard, Aricien rejoignait les trois personnes déjà présentes. Il les salua brièvement mais ne tenta pas de se mêler à leur conversation : s'il s'était senti curieux des autres tout à l'heure, il n'était pas du tout d'humeur à bavarder sur le moment. Cependant, le jeune homme volubile qui se présentait était plutôt charismatique et il ne put bientôt pas s'empêcher d'écouter malgré lui.

Sigda acquiesa en la remerciant et posas ses affaires contre le petit tas de caisses et de sacs à baluchons,puis revient à sa place avec les autres personnes qui l'accompagnait.Elle était un peu timide,mais espérait faire plus ample connaissance avec eux et pourquoi pas se faire des amis.

Aricien acquiesça également et se dirigea vers le mur indiqué, emboîtant le pas à une jeune fille à l'air timide. Il posa son sac, une besace patinée qui avait toujours l'air de contenir moitié moins que ce qu'il en était, au milieu des autres. En rejoignant le groupe, il croisa la regard de la jeune fille et lui sourit. Il fut surpris de constater qu'il n'avait pas besoin de se forcer : la route pour venir et la bonne humeur de l'homme blond avaient amélioré un peu la sienne.

Sigda vit qu'un jeune homme était aussi de la bande posant son sac juste après elle,qui lui échangeas un sourire,ce qu'elle fit bien évidemment est de lui sourire en retour.Cela la mettait tout de suite de bonne humeur oubliant tous les tracas de la vie.

Ayuma posa ses affaires aussi, donc les provisions et le carquois de flèches supplémentaires.

En ce moment, Keisuké venait d'arriver. En voyant tout le monde poser ses affaires, il fit de même, sans dire un mot à personne pour indiquer sa présence. Il partit se tenir debout près du mur, en contemplant ses chaussettes.

Hasvea arriva enfin. En chemin elle avait moultes fois fait demi-tour pour rentrer chez elle. Si lors de l'assemblée elle avait fait preuve d'une volonté de fer, et qu'elle était resté sur cet état d'esprit en faisait ces affaires elle était désormais hésitante. Dire au revoir à sa famille, à ses terres. Plus qu'un au revoir, un adieu. Elle réalisait cela et cela lui brisait le cœur. Néanmoins quand elle vit les autres, petite troupe réunit conversant avec légèreté, elle sut qu'elle avait fait le bon choix. Un sourire au visage, elle réajusta son petit sac à peine remplis sur l'épaule et rejoignit le groupe.

Elle regarda Tazhnia et acquiesa doucement.

-Je pense que c'est bonne solution,savoir si certains villageois voudraient nous accompagner ou si des membres du groupe souhaitent se destituer du voyage..sait-on jamais..

C'était la première fois qu'elle parlait devant un groupe de personne et pour la première fois depuis longtemps,elle sentit un poids se retirer d'elle.

Svea se contenta d'hocher la tête sans oser croiser les regards des autres. Le fait de ne connaître aucune de ses personnes ne la rassurait pas vraiment. En fait elle se sentait pas à l'aise alors elle se voyait mal oser prendre la parole ou imposer sa présence. Il lui faudrait un peu plus de temps pour prendre ses aises sûrement.

Ayuma ne fit aucune remarque supplémentaire. Il n'avait pas d'autres idées, car c'était le genre à faire des décisions sur le moment et ne pas planifier. Il approuva de ce que dit Tazhnia avec un sourire et un pouce en l'air.

- Très bien.

Acquiesça la jeune femme avec vigueur. Sa tâche n'était pas d'une importance capitale ni même d'une grande difficulté, mais à vrai dire c'était l'une des rares qu'on ne lui est jamais confié. Ce genre de chose ne fit que la réconforter dans l'idée qu'elle avait pris la bonne décision. Dans le groupe, on ne la laisserais pas ne rien faire, bien au contraire. Pour une fois on lui donnerais des responsabilités et plus elle s'en montrera digne, plus elle risquera d'en avoir. Svea se tourna vers les deux gens désignés pour êtres ses partenaires lors de cette tâche afin de savoir s'ils comptaient l'accepter aussi ou s'ils préfèrerait aller aider à installer les paillasses. 

Ayuma, habitué à tous types de travaux, se mit déjà à mettre les divers sacs dans la charrette. Il prenait beaucoup à la fois, étant fort physiquement.

Keisuké traîna en direction du bâtiment, car on lui avait donné le boulot des paillasses. Sa peluche était toujours sous son bras. C'était la première fois qu'il dormait dans un endroit autre que sa chambre et il ressentait un peu d'appréhension. Ce n'était que la première étape, et il était déjà un peu mal à l'aise. Enfin, un malaise différent que celui qu'il ressentait d'habitude. Il repensa au jour où il dit à sa soeur qu'il ne se sentait pas à l'aise à Kondaa. Et maintenant, il partait, et ne se sentait pas à l'aise non plus.

Voyant le jeune homme s'afférer au travail dès la demande lancée, n'hésitant pas à mettre sa force en atout pour charger plusieurs sacs en une fois, Hasvea se hâta d'aller l'aider à charger la charrette à son tour. 

Sigda vit les trois personnes personne aller à la charette,tandis qu'elle allait aider "la chef" pour y faire des lits de pailles pour tout le monde.

Aricien s'exécuta, toutes traces de mauvaise humeur et de tristesse envolées - pour le moment. Les deux autres, surtout l'homme, étaient efficaces et lui-même possédait une énergie surprenante pour une personne de son âge : la charrette se remplissait rapidement.

Il songea que la jeune femme à qui ils devaient leur présence ici prenait parfaitement les choses en main. Elle avait l'air volontaire et la façon dont elle venait de répartir les tâches démontrait ses compétences, ainsi qu'une certaine autorité. Il avait bien fallu quelqu'un comme elle pour secouer un peu la ville ! Bien que cela ne lui plût guère, il savait que sans son intervention à l'assemblée ni lui ni les autres n'auraient eu le courage de proposer ce départ, unique et radicale solution.

Keisuké poussa une chaise vers la table, celle ci crissait sur le sol, créant un bruit assez désagréable. Il avait un peu la flemme de la soulever, c'est pas qu'il n'arrivait pas, c'est juste qu'il n'avait pas envie pour pas vraiment de raison. En entendant qu'il y avait des lits de libre, il voulu bien aller dormir dessus... mais il n'osait pas vraiment parler et se faire remarquer. Et il n'y aura pas de lit lors du trajet... donc autant s'habituer à la paillasse.

Deux champs plus loin, Bonès cavalait avec son chien. Ses bras secoués par les mouvements désordonnés de ses sacs, elle traversait les champs sans prendre la peine de suivre les chemins (à quoi bon de toute manière, ils ne ressemblent plus vraiment à des champs...). Aby courrait dans ses pattes, comme il l'était parfois. Une joie intense émanait du canidé, enjaillé par la course qu'ils étaient  en train de mener, et parce qu'il avait bien comprit son but : partir. Ne pas rester dans ce futur cimetière. 

- Pousse toi Aby tu vas me faire tomber ! Pesta la jeune fille sans ralentir. 

Le chien cru comprendre et s'écarta un peu d'elle. Il cibla très rapidement la ferme, chez qui il s'était introduit une fois, avec toute la curiosité et le désire de trouver un peu de viande à se mettre sous la dent. Il accéléra pour arriver avant sa petite maitresse et saluer les membres du groupes, un par un. Cela passait par des reniflades un peu brusques et un tortillement du popotin. 

Bonès ne tarda pas à arriver et s'arrêta, essoufflée, avant de se redresser et sourire à ceux étant en extérieur : 

- Bonjour tout le monde.... J'ai appris que vous organisiez une expédition pour essayez de trouver un meilleur monde ailleurs. Je suis archi volontaire, je peux venir ? 

Sigda alla aider Keisuké pour y mettres le nombre de chaises suffisantes pour les arrivants,ou nouveaux arrivants qui pourraient arriver.Elle espérait néanmoins que les lits de pailles seront confortables pour la nuit.

Il fallait quils aient tous une bonne nuit de repos pour être en forme pour le lendemain.

Bones se tourna vers Tazhnia et lui retourna son salut : 

- oh pardon, je suis Bonès, et voici Aby. Dit-elle en désignant le chien du nez. 

-est ce qu'on peut se joindre à vous ? 

Sigda vit alors la nouvelle recrue avec son grand chien roux arriver,elle fut prise d'un grand sourire remplie d'espoirs,ils avaient une nouvelle recrue ! c'était une bonne nouvelle !

Comme elle était déjà à l'intérieur de la grange,elle attendit que les autres y soient pour ensuite écouter le discours de Tazhnia.

Ayuma avait fini son travail avec efficacité donc en entendant le signal pour rentrer, il partit vite rejoindre Tazhnia et la nouvelle venue.

- Tout est bon pour les charrettes ! annonça-t-il avec un sourire et un clin d'oeil.

Il se tourna alors vers la nouvelle venue. - Bonjour... euh... j'ai pas entendu ton nom...

Hasvea termina rapidement de mettre le dernier sac dans la charrette, ravie à l'idée de se mettre un peu au chaud. Elle était ravie de voir une nouvelle venue, finalement la nouvelle continuait de circuler dans le village ! C'était vraiment bon signe, peut-être qu'il y aurait encore quelques âmes courageuses pour les accompagner. La jeune femme offrit un sourire un Bonès, sans pour autant oser lui parler, et entra dans la grange.

- d'accord, merci. Répondit Bonès en se dirigeant vers la charrette et y caler ces deux sacs. L'un était pour ses affaires personnelles, l'autre contenait une bonne partie du matériel médical de sa maman. 

Puis elle rejoint les autres et se posta à côté d'Ayuma. Celui-ci lui redemanda son prénom, que Bonès précisa à nouveau avec un sourire. 

-et toi ? 

- Moi, c'est Ayuma ! Ravi d'te rencontrer, Bonès !

Il rentra à l'intérieur avec celle ci, regardant les paillasses et le progrès de ceux dans le bâtiment. Il balaya la salle assez vite, ne s'attardant sur aucun détail. S'il y avait encore du boulot à faire à l'intérieur, il n'hésiterait pas.

Ayuma commença en premier. Il prit la parole direct.

- Moi, c'est Ayuma. Chuis garde depuis... assez longtemps, on va dire. En gros, vous pouvez me faire confiance pour tabasser les monstres et la chasse. Et euh... je pense que c'est tout ?

Il regarda Tazhnia comme pour demander s'il devait rajouter quoi que ce soit.

Sigda prit ensuite la parole après Ayuma en se raclant la gorge.

-Moi je m'appelle Sigda,je travaillais avec mes parents dans l'Agriculture ainsi que l'élevage de moutons.Et je m'y connais assez bien en culture,donc je pourrais faire pousser des fruits et des légumes,pourquoi pas ouvrir une boutique plus tard et aussi faire des vetements.

Bonès était allée s'assoir en tailleur dans la paille et regardait les autres avec curiosité. Elles les écouta en appréciant l'atmosphère réchauffée par le feu qu'entretenait Tazhnia. 

Aby ne tarda pas à rentrer à son tour et vint s'assoir à ses côtés, profitant de ses caresses le long de son dos. 

Ayuma prit la parole le premier et s'affirma apte à défendre le groupe. Cela la réconforta et adoucit sa peur de partir. Malgré sa volonté d'aller voir ailleurs, le changement, la nouveauté, était incroyablement effrayante. En plus de cela, elle quittait son coquons familial, celui avec qui elle se sentait si bien, contre un groupe de personnes dont elle ne connaissait même pas les noms encore. 
Toujours très enthousiaste, Bonès ne doutait pas qu'ils allaient former une formidable équipe. 

Puis, ce fut au tour de Sidga. Sa présentation la surprit lorsqu'elle parla de planter des fruits et ouvrir sa petite boutique. Elle paraissait avoir déjà fait le deuil de leur ville natale et s'imaginait  déjà dans un autre endroit où leur qualité de vie serait presque idyllique. Bonès l'imagina dans sa boutique, sous un grand soleil, adouci par une brise légère. Cette vie là, dont ils n'avaient plus droit depuis plus d'un an... Au final... pourquoi pas. Bonès ne s'imaginait pas non plus revivre comme avant, au même endroit. Il fallait s'installer ailleurs 

Le silence retomba et Bonès sortie de sa rêverie. Elle fit un petit signe de la main pour s'annoncer et prit la parole : 

- Moi c'est Bonès. Je travaillais aussi au champ avec ma mère, et j'ai apprit à traiter des blessures plus ou moins graves, ou des maladies. Un de mes sac contient du matériel de survie... J'espère vous être utile dans l'expédition. 

Après un petit silence, elle flatta le flanc de son chien 

- et Lui c'est Aby. Il chasse des fois quand ça lui chante. Avec un peu de chance il viendra avec toi Ayuma, fit-elle avec un sourire en direction du jeune homme.

Aby faisait bien ce qui lui chante. Elle espérait le voir contribuer à la cohésion du groupe. Elle redoutait de le voir embêter tout le monde, surtout qu'elle n'avait pas beaucoup de pouvoir sur lui.  

Hasvea souriait à la présentation de chacun, tantôt amusée, tantôt touchée. Ce petit groupe semblait vraiment sympathique, nul doute qu'avec un peu de temps une certaine cohésion et organisation se placerais parmi eux d'elle même. Comme le silence restait après la présentation de Bonès, elle décida de prendre la parole à son tour.

- Je m'appelle Hasvea.. ou Svea c'est comme vous préférez... je n'ai pas beaucoup d'expérience en vie de groupe mais je sais me débrouiller seule dans la nature, je peut reconnaître assez facilement les plantes, baies et champignons comestibles des mortels et j'ai appris l'usage de quelques plantes pour soigner...

Sa présentation était assez timide, parfois elle baissait la voix avant de la remonter un peu pour être sûre d'être entendue mais doutait que tout le monde est pu percevoir son discours. Elle n'était pas très à l'aise en communauté, encore moins avec la parole, par manque d'habitude, mais l'ambiance chaleureuse la rassurait assez pour finir.

- Je n'ai pas pu apporter grand chose, mais je serais ravie de partager mon maigre savoir avec chacun d'entre vous si vous le désirer.

Sur ce, elle conclu sa présentation, assez fière d'elle même.

(Désolée, je vais essayer d'être plus régulière...)

Aricien avait suivi attentivement les présentations des autres, et soigneusement retenu leurs noms. Puis vint son tour de se présenter :

- Je m'appelle Aricien. Je suis membre du conseil.

Il s'assombrit un peu et poursuivit, plus grave :

- Je tiens d'ailleurs à m'excuser en son nom de n'avoir rien fait depuis l'arrivée du nuage. Réagir plus tôt aurait évité de nombreuses morts. Enfin, je vous aiderai comme je peux, conclut-il après un soupir.

Keisuké resta silencieux pour encore un moment. Comment se présenter ? Tout le monde disait ce qu'il savait faire... mais Keisuké n'avait pas de talent, pas de spécialité... rien. Rien. Avait il pris la bonne décision de partir ? C'était tellement difficile de se faire discret, vu le peu de personnes.

- Euh... j'm'appelle Keis'ké, marmonna-t-il, levant un peu la tête.

Il n'ajouta rien car il n'y avait rien de remarquable sur lui à part son nom (et le nom même n'était pas le plus original). Il savait faire quoi ? Bah, il savait à peu près faire un peu de tout, mais rien en particulier.

Sigda écouta attentivement le discours de Tazhnia et réfléchit.

-donc on feraient comme une sorte de vote ? Pour savoir où on pourrait aller..?

- Je propose qu'on suive le fleuve, proposa Ayuma en se penchant sur la carte. On a quelque chose à suivre, donc on ne se perdra pas facilement, alors que les montagnes sont dures à franchir, il est beaucoup plus facile de s'y perdre, et c'est plus dangereux. 

- Je suis d'accord.

Lança Hasvea, se surprenant elle même de prendre la parole avec autant de clarté. Néanmoins, elle ne faiblit pas et continua pour détailler sa pensée.

- Les montagnes serons sûrement difficiles à gravir, et soyons honnêtes, il n'est pas dit qu'avec ce que l'on as à l'heure actuelle on puisse réussi leur ascensions.

La jeune fille faisait référence au peu de vivre qu'ils possédaient, à cause de cela, la plupart des membres du groupe ne mangeaient pas à leur faim depuis quelques temps. Même avec les cerfs de Tazhnia il n'était pas dit qu'ils aient la force nécessaire pour évoluer sur les montagnes. 

- Suivre le fleuve est plus sûr. 

Elle termina son explication, son cœur battait la chamade à cause de sa timidité et elle ne doutais pas d'avoir le visage rouge de gêne. Mais elle avait exprimé son avis et cela lui plaisait.

Sigda approuva.

-oui je pense que c'est plus sur...on a qurà suivre le fleuve,et trouver des plaines où on pourras s'installer,peut-être même y construire le village.

Bonès s'était redressée pour se pencher vers la carte. Elle étudia rapidement les différentes possibilités de progressions. Esprit de contradiction ou pas par rapport à ce qui était en train de se dire, elle voyait un inconvénient parmi les avantages à suivre le fleuve. C'est sans aucune timidité qu'elle prit la parole à la suite d'Hasvea et Sigda : 

- C'est plus sûr si on ne veut pas se perdre, mais un fleuve rejoint forcément les océans... Et on voit en bas de la carte que le fleuve n'est vraiment pas loin de la mer. Je pense qu'on ne marchera pas trois jours avant de ne plus l'avoir comme repère. 

Elle marqua une pause, alors que son regard parcourait la carte 

- J'aurais plus tendance a vouloir m'enfoncer dans les terres... Les montagnes ont l'air hautes, peut-être que les nuages qui nous couvrent depuis plus d'un an n'ont pas dépassés ces montagnes et que la terre de l'autre côté est fertile et ensoleillée ? Si on ne peut pas les traverser, on pourrait essayer de les contourner... 

Elle releva le regard pour vérifier les réactions du groupe. Elle doutait que sa proposition soit retenue. 

Sigda écouta ce que Bonès disait sur les montagnes.

-Seulement,on risque de s’y aventurer sans un minimum de préparation... la montagne est une constante source de menace,Il faut donc être bien préparé.Il faut avoir un moral d’acier, des connaissances en escalade si on veux aller plus loin et une bonne base en survit en montagne au cas où il nous arriverait malheur.Le simple fait de perdre pied dans une pente plus ou moins raide peut être un danger fatal.

Bonès lui accorda se doute et répéta tranquillement: 

- C'est pour ça que je proposais de les contourner. Ca parait très long comme ça... Mais peut-être qu'on aurait la surprise d'un bel endroit durant les jours de marche, passer vraiment de l'autre côté est un but. Et puis la plupart des ruisseaux et rivière descendent des montagnes, on aura de l'eau probablement un minimum potable régulièrement. Regardez la carte aussi, il y a un autre fleuve qui parait descendre de l'autre côté et s'enfoncer dans les terres. Une fois qu'on aura contourné, on pourra le retrouver facilement et le suivre. 

Aricien avait écouté attentivement écouté les arguments des autres. Lui-même ne pensait pas que leur petit groupe, qui ne s'était jamais aventuré loin hors de Kondaa de ce qu'il en savait, serait capable d'affronter des montagnes.

- Tout dépend de là où on peut le traverser. Ce qui est certain, c'est que c'est en longeant le fleuve le plus longtemps possible, nous aurons plus de chances de trouver des villes, des villages, ou peut-être d'autres voyageurs. Enfin, sauf si le nuage s'étend jusque là.

Comment pouvait on plannifier la traversée d’un fleuve juste en regardant un trait bleu sur un papier ? Ayuma, si seul, aurait juste nagé. Ou peut-être construit un radeau. Mais il y avait une charrette.

- Moi je dis qu’on suit le fleuve, et que s’il y a un endroit où la charrette peut passer, on traverse à cet endroit. On sait pas où se trouve cet endroit, faut donc aller au fleuve en vrai.

Après l'intervention de Bonès, Hasvea était plus partagée. Si sa première idée était de suivre le fleuve, elle admettait que les arguments avancés par la jeune femme étaient justes. Elle se laissa donc en retrait pour écouter les avis de chacun afin de revoir son opinion. Aucune des solutions ne pouvait être parfaites, elle présentaient toutes deux des inconvénients. Faire le tour des montagnes serait plus long, la possibilité de traverser le fleuve était incertaine. Svea préféra reste silencieuse pour le moment.

- Si on contourne les montages par le nord, on aura pas à traverser le brumeux et on pourra rejoindre l'autre fleuve de l'autre côté. Insista Bonès en essayant de ne pas être trop désagréable. Elle ne voyait pas à quel moment ils étaient obligés de partir en direction du brumeux et encore moins à quel moment le traverser. Après, s'ils voulaient voyager plus au sud qu'à l'ouest, en effet il allait falloir l'enjamber mais cela n'était pas sa préoccupation première. 

Keisuké restait silencieux tout le long. Car il n'avait rien d'intéressant à proposer ou remarquer de toute manière. Il fixait juste la carte et écoutait ce que disaient les autres, mais leurs débats ne résonnaient pas vraiment dans sa tête. Ca rentrait par une oreille et ça sortait de l'autre.

- Euh, non. En tout cas pas assez loin pour savoir quelle option est mieux... marmonna Ayuma. Mais franchement, dans le pire des cas où on doit abandoner la charrette et porter nos affaires sur nous, les montagnes c'est mieux. Tout sera mouillé si on nage.

Hasvea se pinça les lèvres, ne sachant plus vraiment que dire. Mais elle décida de ne pas se manifester pour l'idée de suivre le fleuve.

- Moi, répondit Aricien. Je persiste à penser que c'est la solution la plus prudente.

Il se plierait bien évidemment à la décision du groupe, mais il préférait éviter de passer par les montagnes, et les contourner lui paraissait plutôt incertain. De plus, même sans destination déterminée, mieux valait éviter tout risque de se perdre et le fleuve serait un précieux repère, il en était persuadé. D'ailleurs, il se demanda comment il savait ça, lui qui n'avait jamais vraiment voyagé.

Ayuma décida d'attendre pour voter "côte nord contourner les montagnes" mais au final il s'en foutait un peu. Pourquoi passer tout ce temps à voter quand de toute manière c'était un jeu de hasard et qu'on ne pouvait pas savoir s'il était possible de traverser/contourner sans essayer ? Il s'ennuyait à présent dans cette discussion et ne voyant que Aricien voter pour le fleuve, décida d'attendre pour voter pour un choix plus populaire. Car les égalités lors de votes...

Sigda souhaitait attendre,elle réfléchissait longuement...Pour elle la meilleure des idées était se faire un passage dans les montagnes,et ou partir vers le nord en longeant la côte dans l'espoir de contourner les montagnes.

Bonès ne se manifesta pas. Elle n'était pas pour suivre le fleuve car elle était persuadée que cela n'allait pas les aider à fuir ces épais nuages des ténèbres. Elle tenait à sa théorie quant à la barrière montagnarde contre leur fléau. De plus, elle était d'humeur aventurière et voulait aller plus loin que le terrain connu. Suivre le fleuve allait les conduire vers la mer et n'allait pas changer leur climat. Par ailleurs, elle comprenait ce vote. C'était le plus sûr et le plus raisonnable. Mais à un moment donné, pour survivre il faut pas avoir peur de l'inconnu. 

- Moi je dis qu'on longe la côte nord et qu'on contourne les montagnes.

Ayuma ne rajouta pas plus car il voulait quand même que ce vote termine. Et il s'ennuyait.

Bonès suivit Ayuma en approuvant d'un signe de tête : 

- Je suis aussi pour longer la côte nord. 

Traverser les montagnes était définitivement trop dangereux. Pour des non-voyageurs, cela relevait presque du suicide. 

Sigda hocha également la tête en signe d'approbation.

-je suis pour contourner les montagnes,c'est plus sûr que d'y grimper...ce serait nous emmener tout droit vers la mort.

Hasvea leva la main à l'énonciation de la troisième proposition, mais à vrai dire, passer par le fleuve ne la dérangeait pas non plus. Les deux choix semblaient bons mais risqués, il ne restait plus qu'à se lancer et à voir. 

Ayuma n'avait pas de remarques à faire, ce n'était pas le genre à réfléchir. Il attendra le lendemain, au départ, de poser des questions... s'il en a. Car il en aura probablement pas sauf si le groupe rencontre un sérieux problème. Il secoua juste de la tête.

Sigda ne dit rien elle aussi.A vrai dire elle n'avait plus besoin de dire grand chose,tout cela lui convenait ainsi que leur "emploi du temps" pour demain,elle se sentait enfin prête à faire le grand saut,effrayant ainsi soit-il mais bénéfique.

Elle était même déjà prête mentalement à faire sa prière du soir et aller dormir pour avoir beaucoup de force au lever du soleil.

Aricien trouvait très incertain de contourner les montagnes, et sans doute très long, mais il se résigna facilement. La majorité en avait décidé ainsi, il aurait fait un piètre membre du conseil s'il ne respectait pas sa décision ! Et puis, après tout, tout ce projet de voyage était incertain. Il voulut quand même s'assurer que ce trajet était réalisable :

- Je ne me suis jamais approché des montagnes. A quelle distance des montagnes pensez-vous que le terrain soit suffisamment praticable pour une charrette ? Et doit-on s'attendre à un climat particulier ?

- Dans le pire les cas, on démonte la charrette ? Allez, au bout d'un moment on aura fini avec ce qu'il y a dans la charrette et faudra trouver de la bouffe en pleine nature.

Ayuma essaya de rassurer Aricien en haussant les épaules.

- Après tout, si y a pas d'endroit pas profond dans le fleuve, faudra démonter la charrette de même, non ? Mais c'est quand même... plutôt loin, non ? On trouvera une solution quand on sera là.

Bonès était contente et presque honorée que sa proposition soit retenue par la majorité. Elle était pressée de passer au lendemain et débuter ce voyage. Il ne s'annonçait pas facile, bien sur, et peut-être viveront-ils des heures plus dures encore que celles passées ici. Mais elle avait ce sentiment positif pour débuter. 

Elle s'écarta donc de la carte et rejoignit le petit bout de paille sur lequel elle s'était assise plus tôt. Au questionnement d'Aricien, elle ne saurait donner une réponse et s'abstint donc. A eu de jauger leur proximité et la facilité du terrain... Bonès avait cet esprit très schématique et simplifié des plans d'actions, elle avait du mal à envisager toutes les possibilités possibles. Etape par étape et l'adaptation était un mot d'ordre. 

Ayuma décida d'aider à servir le repas. Il sauta immédiatement sur l'étagère et distribua les assiettes, les couverts et les verres.

Aricien commençait à se demander s'il n'avait pas sous estimé les difficultés du voyage... Ils n'étaient pas encore partis et étaient déjà confrontés à des choix cruciaux sur l'itinéraire. Et les propos de certains, surtout ceux d'Ayuma en fait, ne le rassuraient pas vraiment. On ne pourrait pas se permettre de se montrer trop impulsif ou tête brûlée pendant le voyage. Il se sentait vaguement inquiet, ce qui se traduisit par un froncement de sourcils. Il se rendit compte alors qu’il se mettait à penser comme le Conseil. Il y avait des moments pour réfléchir et planifier, d’autres pendant lesquels il fallait laisser ses peurs de côté et agir.

Ayuma aidait déjà Tazhnia avec une efficacité remarquable. Il s’occupa de replier soigneusement la carte, tout en cherchant des yeux avec qui entamer la conversation.

Bonès prit place autour de la table et se vit servir une quantité de nourriture dont elle avait peu l'habitude avec la famine. 

- Il n'y aura pas de reste ! Assura t-elle, trépignant déjà de sentir son estomac rempli. 

Aby vint renifler le chaudron à côté de Tazhnia, presque demandeur. Pour lui aussi les temps était durs et s'ils arrivaient à chasser les rongeurs dans les granges, ce n'était pas ça qui nourrissait un estomac de loup. La bonne odeur était alléchante. 

Contrairement à tout le monde, Keisuké n'avait pas l'appétit. Du tout. Il jouait un peu avec sa cuillère et buvait par de petites bouchées occasionnellement. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas le goût de la soupe. Il mangeait très peu même avant la famine et Tazhnia qui ne voulait pas de restes lui rappelait les souvenirs désagréable de ses parents qui voulaient qu'ils finisse son assiette même quand son estomac était plein. Lors de la famine, personne ne le forçait à manger plus qu'il pouvait, et c'était assez paisible. Si on oubliait que quelque chose d'autre le troublait.

Sigda: Quand à elle avait un gros appétit,elle prit ensuite place autour de la table et se serva en soupe.Elle avait tellement faim qu'elle aurait manger tout le chaudron,mais en laissa pour les autres.Manquerait plus qu'elle prenne tout pour elle.

En voyant la gourmandise de Sigda, Keisuké lui poussa discrètement son assiette, en espérant qu’elle ne se plaindra pas de sa bave, car lui savait qu’il était très sensible à la salive. Il ne la regarda pas.

(désolé j'ai pas compris la phrase ^^")

(keisuké passe de la bouffe à sigda)

( ah oki )

Sigda:Elle finissait sa deuxième assiète quand elle vit Keisuké lui donner la sienne,elle fut surprise,n'avait-il pas faim ? Ou souhaitait-il lui donner par pure bonté ?

-Hum..tu n'a pas faim ? Tu es sur que tu veux pas en prendre ne serait-ce qu'un minimum ? Tu dois prendre des forces...

- J'ai déjà assez mangé.

Il évita son regard.

(Choucas. Tu fais avancer. Ou je te spoile OOTS planche 1250)

• • Plume de Choucas

    Jeudi 6 Janvier 2022 à 22:06
    

    (Ha bah... ^^' Lu après ma rédaction.

    Mais attention à toi ! Tu te permets de faire du chantage sur la Toute-Puissante Choucas ?! Humf.)

  • Lone Cloud

    Jeudi 6 Janvier 2022 à 22:17
    

    (Oui je fais du chantage. Et je connais déjà la pire punition que peut donner un MJ, donc je suis préparée à tout)

  • Plume de Choucas

    Jeudi 6 Janvier 2022 à 22:20
    

    (Ha ? Moi je ne la connais pas, ça tombe bien. )

Keisuké partit direct dans la paillasse sans dire un mot à quiconque, serrant fortement sa peluche et se retournant dedans à une fréquence d'à peu près 2 tours par minute. Il n'avait clairement pas l'habitude de dormir dedans... ou n'importe autre endroit que chez lui.

Tandis qu'Ayuma proposa d'aider à faire la vaisselle.

Sigda: Un peu triste pour lui,elle décida quand même de finir sa part,c'était fort dommage,si il continuait comme ça pendant le voyage il va pas tenir c'est sur.

Elle écouta Tazhnia et décida d'aider également Ayuma pour la vaisselle,elle n'avait pas tellement encore sommeil mais savait que ça allait venir.

(je préfère qu'on soient déjà au départ personnellement,ça rame trop )

(LENDEMAIN. Mon chantage reste valide. Hein)

(Je préférerais aussi, j'ai du mal à trouver quoi dire depuis le repas...)

Keisuké avait fini par réussir à s'endormir, et il dormait immobile, comme une statue, dans une position étrange. Il n'avait fait aucun rêve, lors de son sommeil, son monde était tout noir. Il ne se réveilla pas, car il ne se réveillait pas facilement. D'habitude, ses parents l'appelaient et le réveillaient. Ce n'était pas le sommeil profond très agréable non plus, quand il se réveillera, ce sera la sensation de la tête lourde.

(les réveils existent à Kondaa ? ils faisaient quoi, les gens pour se réveiller à l'heure avant l'invention du réveil ?)

Aby avait dormi contre sa maitresse, comme la plupart des nuits. Il avait redressé la tête en entendant les premiers mouvements de Tazhnia. Lorsque celle-ci s'était dirigée à l'extérieur, il l'avait suivit de bon train. Il huma l'air frais du matin et, après un petit tour autour de la ferme, il était revenu s'assoir non loin d'elle et l'avait regardé s'occuper de ses cerfs. 

Plus tard, Bonès s'était réveillée avec l'idée de partir en tête. Enfin ! enfin ils quittaient se mouroir pour chercher meilleure vie ailleurs. Tout excitée, elle s'était levée en se demandant comment se rendre utile. C'est à ce moment qu'elle remarqua l'absence de Tazhnia et avait décidé de choisir. Dehors, elle salua la femme : 

- Bonjour ! Lança t-elle presque à mi-voix par peur de réveiller les personnes encore endormies. 

- Vous avez bien dormi ? 

Sigda:

Sigda c'était coucher très tard,son anxiété avait repris le dessus.Et si le voyage ne se passait pas comme prévu ? Il faut savoir qu'elle aime tout planifier dans sa tête son emploi du temps de la journée,il suffit que quelque chose d'innatendu se passe pour qu'elle commence à angoisser.

Elle finit par trouver le sommeil vers minuit,heureusement son stress à du bon,elle se lève automatiquement a la moindre lueur du jour de peur d'être en retard,si quelque chose lui fait peur,c'est d'arriver en retard pour je ne sais-je quelle activité.Elle s'habilla ensuite en cachette sous le "lit" et se pressa de dire bonjour à ceux qui étaient déjà lever et prête à poser les bagages sur la charette.

-Bonjour à tous et à toute ! J'espère que vous avez bien dormi !

L'excitation du "grand jour" fut ternie pour Aricien dès son réveil par la pensée que ce jour aurait dû avoir lieu beaucoup plus tôt, et surtout, avec beaucoup plus de monde. Il se reprit rapidement : c'était toujours mieux que rien.

Aricien se considérait comme plutôt matinal, mais des voix à l'extérieur l'informèrent qu'il n'était pas le premier levé. Il rejoignit les autre dehors, curieux de voir comment ils appréhendaient le départ. Après les avoir saluées, il posa quelques questions sur l'aspect pratique du voyage. Ce dernier s'annonçait long et il s'inquiétait de ne pas pouvoir se réapprovisionner assez près des montagnes.

- Belles bêtes !, admira-t-il. Quelle quantité de provisions et de matériel pourront-elles transporter ?

Bonès salua la nouvelle arrivante avec un sourire et un signe de main. Puis elle se tourna à nouveau en direction de Tazhnia : 

- Je pense pouvoir me débrouiller... 

Au fond d'elle, Bonès n'était pas la plus rassurée. Elle avait déjà monté sur un animal de se gabarie mais c'était il y a longtemps. Et pas longtemps non plus. Pas au point de savoir monter réellement. Ca risque d'être marrant tiens. s'amusa t-elle 

Sigda: Elle sortit de la grange,allant saluer Tazhnia et les courageux qui s'étaient lever plutot qu'elle.Elle était toute excitée de partir et de faire les tâches avant de partir.

-Bonjour tout le monde,alors on commence par quoi ?

(Les chevaux c'est nul ! C'est pas exotique et c'est pas original !)

Ayuma fut le prochain à sortir dehors. Il ne voyait franchement pas quoi faire d'autre, pas besoin de p'tit dèj (le diner rendait vraiment rempli) et y avait quoi d'autre comme préparations ? Il semblait avoir bien dormi et de bonne humeur, et très en forme.

- S'lut !

Il fit signe de la main à ceux qui étaient dehors, en train d'essayer des cerfs. Il savait monter mais ne le faisait pas beaucoup, il ne trouvait pas ça très confortable et savait mieux se battre sur la terre ferme.

(Peuh ! même pas d'abord ! C'est bien les cerfs ça change. Molo papillon ! Les chevaux ces magnifiques et c'est pas parce que c'est commun que ça devient nul. Nan mè ho. Je veux bien être gentille et accepter les cerfs mais on va pas pousser mémé dans les orties non plus xD) 

Bonès s'éloigna du petit groupe et des cerfs pour rejoindre son chien. Jusque là immobile, il se leva à son approche et remua de la queue pour la saluer. Gigotant sous ses caresses, la jeune fille attendant la séance de teste ainsi 

Sigda: Elle se mit alors à emmener tous les bagages dans la charrette et faire en sorte que ça loge,et surtout il ne fallait rien oublier !

- Euh, désolé, j'ai pas vérifier. Je retourne pour les réveiller ?

Ayuma n'avait pas vérifié, car... il n'avait pas eu l'idée de faire attention aux autres. En tant que garde, il avait l'habitude de se réveiller quand il le fallait. C'était un peu dur au début, donc il prenait les premiers tours de guet (pour ne pas avoir à être réveillé de force deux fois).

- Okay, je vais les réveiller.

Ayuma rentra à l'intérieur et chercha les gens qui dormaient. Le premier qu'il vit était cet ado... pas très remarquable. À vrai dire, il n'avait pas vraiment fait attention aux autres, bien sûr, il se rappelait de tous ceux qui avaient fait des remarques pertinentes lors du vote. Cet ado... il ne se rappelait de pas grand chose à propos de lui.

Il donna une tape sur l'épaule de l'ado qui dormait toujours aussi fermement. Celui ci ne se réveilla pas. Il le secoua. Celui ci se mit à marmonner, mais dormait encore.

- Rééééveille toi !

Toujours pas.

Donc il partit vers Hasvea et commença à lui donner une tape sur l'épaule. En espérant que celle ci se réveillera plus facilement.

(Fais avancer. Mon chantage reste valide.)

- Je n'ai jamais monté de cerf..., admit Aricien.

En fait, il n'avait pratiquement jamais monté d'animal, sauf peut-être un âne une ou deux fois quand il était petit. Honnêtement, il n'était pas certain d'apprécier ça. Mais il fallait bien un début à tout, et puis il n'était plus à une nouveauté près. Et surtout, lui aussi avait envie de partir le plus tôt possible, faire traîner le départ risquait de diminuer la motivation.

(Je vais faire un effort pour passer deux fois par semaine, pour éviter de bloquer. Je ne tiens pas plus que ça à ce que certains se fassent menacer ignominieusement par ma faute.)

Sigda: Après avoir soigneusement mis tous les bagages dans la charette,elle observa silencieusement les Rennes,en pleine admirations pour ces belles bêtes,elle se demandait-même si elle pouvait en monter un.Mais était trop timide pour demander à Thaznia,fallait surement quelqu'un qui s'y connaissait.

Sigda:Elle fut ravie en ayant entendu Tazhnia sur le fait que même des débutants pouvaient essayer de les monter,elle observa donc les trois jeunes Rennes qui étaient attachés à la barrière.Elle commença à avancer vers celui qui avait une robe d'un brun foncé,avec de belles pattes blanches,elle le caressa tout doucement afin de ne pas l'effrayer.

-Dites-moi Tazhnia...est-ce que ces Rennes ont un nom ?

Bonès se redressa lorsque Tazhnia présenta les trois premiers cerfs. Elle ne savait si elle pouvait s'avancer ou si certaines personnes étaient encore plus débutantes qu'elle. Sidga parut porter son intérêt sur le foncé aux pattes blanches. Aricien avait avoué n'avoir jamais monté, elle le laissa donc choisir avant elle. Pour le reste, elle n'en savait rien. Et elle se pensait assez débrouillarde pour monter un cerf peut-être un peu moins calme, elle aventurière de nature. 

En attendant les deux derniers, elle s'avança vers la femelle presque blanche. Elle lui fit renifler la paume de sa main et lui caressa le bout du nez avant de lui gratouiller l'encolure en attendant. 

On voyait une personne s'approcher du loin.

C'était Chisa, une jeune femme pas très grande, assez maigre et pas du tout bien habillée, qui marchait vers les gens à l'extérieur qui s'entraînaient à monter. Elle s'était encore une fois évadée de prison ce matin, juste après avoir entendu les gardes papoter sur le petit groupe qui partait en expédition. Enfin. Et bah bien voilà une minorité avec de la cervelle, avait elle pensé, et les gardes ne la rattraperont pas, vu qu'elle quittait Kondaa pour toujours.

Elle tremblotait un peu dans le froid et pressa le pas en voyant la silhouette des cerfs. Heureusement qu'ils n'étaient pas encore partis.

Chisa était une personne que la plupart voyaient rarement, mais il y avait quelques rumeurs sur elle, et elle avait une mauvaise réputation. Mais pas assez pour que n'importe qui la reconnaisse instantanément. Elle ne souriait pas et en voyant Tazhnia lui parler, elle dit juste

- Je suis là pour rejoindre votre expédition. Evidemment.

Elle ne se présenta pas et ne dit pas bonjour et parlait comme si elle n'aimait pas qu'on pose des question stupides.

- Chisa.

Elle ne demanda pas le "et toi" et avait généralement un ton nonchalant et pas très agréable.

- Ch'peu faire un truc en attendant ?

- En fait, j'ai pas de veste malheureusement, donc si t'en a une de plus que je peux emprunter... et non, je ne sais pas monter. Mais, vu qu'il y a une charrette, il suffit d'attacher tous les cerfs à la charrette, non ?

- Je veux dire, attacher tous les cerfs à la charrette, et tout le monde s’asseoit sur la charrette. Tu penses que j’ai envie de marcher ?

Okay, cette dame comprend mal. Pourquoi monter sur le cerf quand on peut attacher 8 cerfs à une charrette ? Alors, Chisa avait déjà tenté de monter sur des cerfs, mais les animaux essayaient toujours de lui donnaient toujours des coups, elle ne savait jamais pourquoi. C’était des animaux bêtes qui avaient été forcés dans la servitude et la soumission… mais lui faisaient toujours l’exception. 

- Hé. Si cette charrette est pourrie, passe la moi, et passe aussi un tournevis, un marteau, quelques planches de bois et des vis. Et je montre à quel point c'est efficace d'avoir 8 cerfs qui tirent une charrette. 

À vrai dire... elle n'avait pas encore modifié de charrette pour 8 cerfs, mais elle en avait déjà démonté une pour 4. Avec un peu d'improvisation, ça fera l'affaire. Elle avait pas dû justement improviser pour crocheter toutes les serrures qu'on lui foutait à la gueule ?

- Un tel attelage serait trop encombrant. Et puis surtout nous avions prévu de partir ce matin, ces ajustements prendraient du temps.

Aricien, qui avait suivi la conversation à quelques pas, s'était rapproché pour intervenir. Il avait que senti Tazhnia commençait à s'agacer et surtout, il avait hâte de partir. La nouvelle venu lui était plutôt antipathique. Trop nonchalante, peut-être. Il espérait se tromper sur cette première impression. Et sympathique ou non, elle avait le courage de quitter la ville.

- Vous savez travailler le bois ?

Diplomate, il changea de sujet. De plus, une personne qui savait se débrouiller pour modifier des charrettes ou autres bricolages serait un précieux atout pendant le voyage.

- Je connais la structure d'une charrette par coeur, dit elle avec un léger grain de fierté.

En effet, enfant, elle avait démonté je sais pas combien de charrettes, et avec le temps, elle pouvait les remonter avant l'arrivée des adultes. Elle pouvait aussi donner l'image qu'une charrette était parfaite, mais que dès que quelqu'un qu'elle n'aimait pas se mit à l'utiliser, la charrette s'écroulerait. On fit tout le possible pour lui cacher les tournevis...

Elle ne vouvoya pas Aricien, elle ne vouvoyait jamais personne et préférait se faire tutoyer aussi.

- T'as dit que ce serait encombrant. Vous allez dans les montagnes ? Dans ce cas, il faudra probablement renforcer les roues de la charrette. Des roues peu adaptées se détacheront au premier caillou et glisseront encore plus tôt.

Elle se mit à réfléchir à propos de designs de charrettes, et oublia complètement la partie qui disait que ça prendrait du temps.

Sigda:Elle remarqua la nouvelle personne qui allait se joindre à leur aventure,fallait plus qu'elle créer une embrouille avec Tazhnia.Il fallait toujours qu'il y ai un problème avant le début d'un voyage.De toute façon ça n'arrive jamais,si ?

-Manquait plus que ça...

Elle avait assez apprivoiser la bête pour être déjà sur son dos,à continuer à lui faire quelques caresses histoire qu'elle s'habitue.

Bonès avait assisté à l'arrivée de cette dernière personne. Au début plutôt contente, elle changea vite d'avis en l'écoutant parler. Bonès était du genre à aimer les forts caractères, mais elle ne supportait pas les personnes qui s'imposaient et qui jouaient les grandes têtes. Pour qui elle se prend ? 

A côté de Sidga, elle entendit sa remarque et fit une grimace approbative : 

- ouais... répondit-elle à mi-voix. 

Puis, plus fort, elle prit part à la désagréable conversation : 

- Tu peux descendre de tes grands chevaux, on ne va pas en montage. On compte les contourner. Et avant de critiquer l'installation, soit contente que Taznhia ait une charrette pour nous éviter de porter les bagages, fit-elle d'un ton dur et dérangé, tu n'as même pas vraiment analysé l'objet en question, quel professionnalisme on sent que tu sais prendre le problème à son origine dit donc. Ajouta t-elle avec ironie. 

Elle ne détourna  pas le regard ensuite, prête à répondre s'il le fallait. 

Chisa n'aima clairement pas le ton de Bonès, donc la poussa à terre très soudainement, sans prévenir. Impossible de les convaincre normalement. Bon. Elle partit et alla directement chercher du matériel, et après avoir trouvé ce qu'il fallait, s'accroupit près de la charrette et se mit à bricoler sans attendre l'autorisation de qui que ce soit. Qu'ils voient ses excellentes capacités en augmentation de charrette. Hmpf.

Bon tant pis. Si jamais cette roue pète, ce sera TON problème. Pas le mien. Je ne réparerai pas de charrette si elle prend des dégâts. Très bien. Elle lança le marteau qu'elle tenait en arrière, manquant de frapper quelqu'un, et partit dans le bâtiment le tournevis encore dans la main.

On va supposer l'inexistence de Svea. Celle ci disparut lors de la nuit et tout le monde l'oublia. Ayuma en avait marre d'essayer de réveiller Keisuké donc le souleva et l'emporta vers la charrette, et le posa là. Il dormait encore.

Contre tout attente, Bonès la vit s'approcher d'elle l'air très menaçant. Elle en comprit que cette huluberlue allait en venir aux mains. Loin d'être une bagarreuse, la jeune fille se prépara au choque mais n'en fu pas moins surprise de la force employée. Dans un hoquet de surprise, elle tomba à la renverse. Son chien réagit à l'altercation et se leva en aboyant. A côté d'elle, la biche piétina face à l'excitation. 

Bonès s'empressa de reculer pour s'éloigner de l'animal. Même si elle n'était pas bien violente, la voir depuis le sol était impressionnant. Une fois en sécurité, elle chercha à nouveau la nouvelle arrivante :

- Pourriture ! cracha t-elle en se relevant. 

En plus Chisa s'en allait derrière. Comme une lâche elle repartait. Bonès s'apprêta à la rattraper pour lui envoyer son meilleur coup de pied dans le dos. C'était un vrai taureau, Bonès, la colère lui faisait perdre la notion de diplomatie ou d'intelligence.

Cependant Taznhia lui passa devant pour reprendre la situation en main, la stoppant ainsi dans sa lancée et la ramenant à un calme provisoire. Bonès serra les dents et resta un instant figée à se demander si elle allait vraiment faire manger de la terre à Chisa. Après réflexion, comme il était rare qu'elle en ait dans ces moments-là, elle rebroussa chemin en soufflant. 

- Je vais te faire manger tes grands airs, l'emmerdeuse. Marmonna t-elle à mi voix dont seul Aricien et Sidga pouvait entendre. 

Ayuma ne vit pas se qui s'est passé et se tourna vers Tazhnia.

- Désolé, j'ai essayé de le réveiller, mais on peut juste le laisser dormir dans la charrette et partir maintenant, non ?

À l'intérieur du bâtiment, Chisa fouilla le tout et trouva une veste. Peu importe la taille, tant qu'il y avait des poches. Elle continua à fouiller bien entendu et mit tout et n'importe quoi dans ses poches. Elle prit pleins de couverts (c'est du métal solide, ça sera utile).

- Euh, je fais quoi maintenant ? demanda Ayuma, pas très sûr de lui, surpris par le changement d'humeur de Tazhnia. Je prépare les autres cerfs ?

Et sans attendre la réponse il partit vers les cerfs. Ce ton lui rappelait son père qui le grondait. Pas du tout agréable.

- Rôôôô... Ayuma se marmonna à lui même.

Oui, il allait laisser les faciles aux débutants, il savait, pas besoin de le dire ! Ayuma se dirigea vers le beige et monta dessus sans trop de problème. Il eut des difficultés par contre et se dit déjà que le potentiel de tirer à l'arc monté, c'était déjà zéro. De toute façon son arc et son carquois étaient dans la charrette donc il aura besoin de descendre afin de chasser où de se battre.

Sigda sursauta légèrement en entendant l'ordre de Tazhnia.Elle afficha un sourire timide,des rougeurs apparaissaient de ses joues jusqu'à ses oreilles du à la gène,elle avait plutôt l'habitude d'être mise de coté.Voir même d'être ignoré tel un fantôme.

-Et bien c'est ma première fois,je suis tout aussi surprise que vous,je vais faire quelques tours voir si je suis à l'aise.

Aricien avait été trop surpris pour réagir à l'accès de violence de Chisa. Il avait bien perçu la dégradation de l'humeur général qui avait suivi. Tout le monde commençait à être sur les nerfs, il était bien temps de partir...

Il scruta les cerfs restants et s'arrêta sur le brun, qui lui paru le plus docile. Il était très sceptique sur ses capacités à le monter, mais il n'était plus temps de traîner.

- Je vais essayer sur celui-ci... Euh, comment fait-on ?

Ayuma descendit de son cerf en sautant, car franchement il trouvait pas confortable. Il devra s'habituer. Il partit aider Aricien mais plus comme excuse de descendre. Il demanda à Aricien de s'écarter et il monta lentement comme démonstration, puis redescendit.

- T'as compris comment faire ?

Sigda acquiesa et fit quelques tours normalement,puis ensuite au trop,et au galop,la bête semblait obéir à ses ordres,ce qui était plutôt un avantage.

Chisa avait fini son mini cambriolage et ressortit, vêtue d'une veste prise au pif (et les poches remplies de couverts et autres bidules). En voyant tout le monde essayer de monter, elle décida d'aller essayer aussi... même si elle savait qu'elle n'aura aucun succès. C'était plutôt pour chier les gens. Pour dire "ne dites pas que j'ai pas essayé de monter, hein". Et aussi, pour continuer à chier Bonès avec l'excuse "c'est ce cerf, pas moi".

Elle partit vers l'autre cerf difficile (elle ne savait pas que c'était un difficile, c'était au hasard) et tenta de monter avec des gestes brusques et un air qui disait "sale bête sans âme qui ne sert que de machine à monter et qui sera remplacé par la meilleure technologie de toute manière" à l'animal. C'était inconscient, mais c'était son attitude envers tous les animaux. Quand ils servent pas de bouffe, ils servent pour la locomotion, mais ils sont inefficaces, refusent de faire leur travail et ils seraient de la bouffe depuis longtemps si les Kondaiens avaient suffisamment de cervelle pour inventer des véhicules.

Le cerf, dès qu'elle leva un pied, tenta de lui donner un coup avec la tête. Chisa avait prédit cela mais dû quand même tomber à terre pour éviter le coup. Elle se releva et fit un bond en arrière avec un grognement sonore.

- Bon tant pis. J'essayais de monter, car il paraît qu'une meilleure charrette, ça s'est fait veto. C'est pas un peu évident ?

Elle savait que même en montant sur les cerfs moins agressifs, elle n'aura aucun succès. Elle avait déjà essayé jesaispascombien de fois de voler une monture. Alors, c'est pas qu'elle voulait pas alors l'air d'une flemmarde en allant direct à la charrette. Juste qu'elle était encore en colère et voulait continuer à chier les gens.

Aux ordres de Taznhia, Bonès alla retrouver la femelle blanche qu'elle caressait plus tôt. Ayant déjà monté une fois ou deux plus petite, elle sut mettre pied à l'étrier et se hissa au dessus de l'animal. Heureusement, elle n'était pas bien grande et, très calme, l'animal ne bougea pas. 

Peu à l'aise néanmoins, perchée là au dessus, Bonès agrippa le pommeau de la selle et mit un certain temps avant de trouver le bon sens du second étrier. Puis, elle chercha un instant comment prendre les rennes. Ce n'était pas la bonne manière, assurément, mais elle ne voyais que cette position. Puis elle demanda à l'animal d'avancer, doucement pour se familiariser au mouvement. 

Après, elle aperçu Chisa continuer à mettre la pagaille dans le groupe en essayant de monter sur un des cerfs les moins calmes. Elle sourit en la voyant tomber à la renverse. Pourquoi personne n'ose lui dire que si elle continue comme ça, on ne veut pas d'elle. On a pas à s'encombrer avec une emmerdeuse de son genre... Quoique Chisa fasse, Bonès ne l'aimait pas et il allait falloir du temps pour changer cette première impression. 

D'un autre côté, elle regarda Sidga monter et se faire aider par Taznhia. Elle calqua sa position et fit attention aux quelques conseils qu'elle pouvait entendre. Ainsi, elle rectifia la position de ses pieds et de ses rennes. 

Conduire une charrette ? Oui, certain. Elle avait volé une charrette une fois quand elle avait 9 ans, et avait improvisé mais s’en était plutôt bien sortie pour une gamine. Les adultes, voyant cela, décidèrent de lui donner le boulot des livraisons pour qu’elle les chie moins. Mais elle chia juste plus de gens, pouvant aller plus loin pour faire ses bêtises. Une fois, elle voulu voler une charrette, mais s’était vite fait rattraper par des gardes, car une charrette c’est le contraire de discret.

- Alors oui je suis très utile, oké, madame ?

Ce “madame” était clairement irrespectueux et sarcastique, ce qu’on dit à des gens qu’on aime pas et qu’on trouve trop authoritaires.

- Are you fucking kidding me ? How about you motherfuckers shove that bullcrap shit up your ass and suck my dick ?

Alors… c’était une suite de gros mots qu’elle avait appris de Vlithryn, dans une langue que les Kondaiens ne connaissaient pas. Bien sûr, elle ne connaissait pas cette langue aussi bien que ça, tout ce qu’elle savait dire, c’était des mots basiques comme “bonjour, au revoir, merci”, des mots aléatoires (qu’elle utilisait probablement mal) comme “veto” ou des gros mots. Car bien entendu, une adolescente qui apprend une langue étrangère s’intéresse en priorité aux gros mots.

On ne pouvait pas vraiment deviner que c’était des gros mots. Son ton normal et son ton grossier étaient identiques.

- En gros. Chuis la seule ici à savoir parler une autre langue que le merdique Kondaien qui servira à rien quand on rencontre des gens.

Chisa ne cacha pas qu’elle pensait que Kondaa était de la merde.

- Oui, je crois... Merci.

Aricien ne semblait pourtant pas vraiment convaincu après avoir observé Ayuma. A raison, semble-t-il, puisque même en se rappelant comment le garde s'y était pris, il lui fallut plusieurs tentatives pour se hisser correctement sur l'animal. Cette première étape franchie, il eut encore besoin de quelque temps pour se redresser complètement et réussir à arrêter de s'agripper à l'encolure. Concentré pour ne pas tomber, il n'avait pas suivi l'échange entre Tazhnia et Chisa, mais il entendit pourtant la dernière phrase, qui l'indigna profondément.

- Le kondaien est une langue très ancienne ! Et même si la ville est restée longtemps isolée, il est possible que nous rencontrions des langues avec une racine commune. Tu sous-estime la langue de tes ancêtres. Tu ne peux pas l'insulter comme ça.

- Concentre toi sur ton cerf ! lui dit Ayuma, le voyant distrait par la conversation à côté et donc contrôlant moins bien sa monture. Cette fille... lui était familière. C'était une ancienne prisonnière. Enfin, il avait remplacé certains de ses collègues en tant que geôlier occasionnellement, son truc c'était plutôt patrouiller l'extérieur et tuer des monstres, mais bien sûr, il avait fait un peu de tout.

- Euh, tu veux que je t'aide à descendre et que je refasse la démonstration ?

- Rôôôôôôô.... qu'est ce qui est le plus probable. Tomber par hasard sur une langue avec une racine commune, ou tomber sur des gens qui connaissent la langue d'un peuple navigateur et explorateur dont un vaisseau s'est retrouvé naufragé à Kondaa une fois ? Les gens apprendront ils pas la langue de gens qui voyagent beaucoup, même si c'est pas leur langue d'origine, car le commerce et tout ?

Ayuma voulait pas qu'Aricien soit encore distrait. Il risquait de tomber du cerf et de se blesser s'il se disputait à la place de se concentrer sur les rennes. Il partit vers Chisa.

- Euh, tu pourrais la fermer deux secondes ? Désolé, mais j'dois apprendre à quelqu'un comment monter et tu le distrais.

Et il se retourna vers Aricien.

- Donc, je vais t'aider à descendre.

Sigda essayait de s'améliorer du mieux qu'elle pouvait,elle souhaitait également faire ses preuves auprès du groupe.

- Hmpf, comme tu veux. Mais j'T'ASSURE, mon bilinguisme sera bien utile un jour.

Elle bouscula Tazhnia et partit s'installer bien confortablement dans la charrette et la fit démarrer. Elle conduisait comme on conduit une moto sur une autoroute allemande un char de course, sans aucun égard pour que ce que contient la charrette ne soit pas endommagé. Mais elle montrait qu'elle savait conduire, savait faire des virages secs pour semer les pourchasseurs sans perdre l'équilibre.

Elle conduisait déjà en direction des Monts Bleus à haute vitesse. Pourquoi pas voler la charrette et continuer à aller droit sans attendre ?

Keisuké, qui dormait à l'arrière de la charrette, fut brusquement réveillé par les secouements. Il ne comprenait pas du tout où il était et ce qui se passait. Il poussa quelques grognements et fit son mieux pour s'accrocher, ayant peut de tomber.

- Ça ira, j'espère arriver à rester stable sur cette selle avec un peu de pratique. J'ai compris comment faire, c'est surtout que... je n'ai plus ton âge, tu sais !

En toute franchise, il était probable qu'il n'aurait pas eu l'aisance innée d'Ayuma même trente ans plus tôt. Aujourd'hui, il doutait de pouvoir chevaucher très longtemps d'affilée, mais il venait de voir Chisa partir avec la charrette et préférais clairement marcher toute la journée plutôt que de monter là-dedans.

- T'as besoin que je te tienne ?

Ayuma ne savait pas vraiment comment s'y prendre. Il avait toujours été talentueux pour les activités physiques et il n'a jamais été entraîneur. Car il est assez jeune et impulsif, ses supérieurs disaient, et que les gens trop doués ne sont pas de bons professeurs car ils ne comprennent pas les difficultés de la majorité. Tant mieux, il ne s'était jamais plaint, il préférait bouger dehors que passer son temps à faire un discours à un groupe de novices.

Bonès avait regarder cette insupportable personne répondre à tout le monde avec son air hautain. Elle ne supportait pas ce genre de personne à se croire supérieur. C'est pas possible elle a un problème pour vouloir se rendre si indispensable pour nous. 

Puis, elle la vit bousculer Taznhia et vit rouge. Elle se vit descendre de son cerf et lui envoyer son plus gros coup de poing dans la figure pour lui remettre les idées en place. Mon dieu qu'elle avait envie et pourtant elle ne fit rien, gardant le peu de calme qui lui restait. 

Ensuite, elle la regarda faire le pitre avec la charrette, qui n'était pas certaine d'encaisser de tels virages. Elle avait beau être dans un bon état, ce n'était pas pour autant qu'il fallait lui mener la vie dure ainsi. Et enfin, la grande surprise. Chisa s'éloigna... encore... Et encore... sans paraitre vouloir revenir. 

- P*tain elle part vraiment là ?! S'exclama t-elle toute tendue. 

Ils auraient dû la rejeter depuis longtemps. Son envie de lui en coller une la mit dans une colère noire. Elle regarda Taznhia, paniquée. Toutes leurs affaires étaient dedans, tous les soins de sa mère. Tout ce dont ils avaient besoin pour partir. Pourvu que Tazhnia lui demander de la courser pour ne pas la perdre. Elle se sentait capable d'assumer un galop en plein champ si son cerf ne faisait pas de folie. 

- REVIENS SALE MORUE ! Hurla t-elle en espérant la voir faire demi-tour. 

Sur l'indication de Taznhia, Bonès s'accrocha fort au pommeau de la selle et talonna la biche. Celle-ci compris vite l'empressement et se lança au galop. La position était très peu confortable et il fallut quelques foulées a Bonès pour réussir à se mettre en équilibre sur les étriers. Un équilibre dérisoire, elle retombait parfois dans la selle et s'aidait du mouvement pour reprendre ses appuis. Les jambes serrées, et ce moment de recherche passé, Bonès réussi à avoir une petite stabilité. 

- Aller ! On va la rattraper ! 

Une charrette ne pouvait aller aussi vite qu'un cerf seul et plus libre. En quelques temps, elle réussi à arriver derrière la charrette. Les cerfs qui la tractaient étaient maigres et allaient bientôt se fatiguer de courir ainsi. Ils allaient ralentir d'eux même et elle allait enfin pouvoir faire manger la poussière à cette peste. 

Ayuma, qui s'occupait encore d'Aricien, mit du temps à réagir. En voyant la charrette partir comme ça... là il s'en rappela. Il dut partir à la chasse d'une charrette volée une fois. Il lui semblait que c'était cette fille. Soupir. Partir en expédition avec une criminelle, ça le mettait mal à l'aise. Il voulait bien faire son travail de garde et l'arrêter encore une fois, mais vu combien de fois elle s'était évadée de prison... Elle avait des compétences qui seraient utiles, et il avait du mal à la juger. Quand il était enfant, il était insupportable et passait son temps à se disputer avec son père et à fuguer. Peut-être c'était juste qu'elle ne trouva jamais ce qu'elle aimait faire. Si on réussissait à lui mettre un harnais (métaphoriquement, bien sur) et à la contrôler, elle sera très utile lors du voyage. Même s'il était pas souvent geôlier, parmi les gardes, il était de l'avis qu'on pouvait donner une deuxième chance aux criminels et que faire un effort pour trouver comment un criminel peut être utile pour la société, c'est mieux que les emprisonner.

- Désolé, lança t il à Aricien puis fit comme Tazhnia, bondissant sur le cerf beige, et l'adrénaline contra le manque de confort.

Keisuké finit par tomber de la charrette et poussa un cri lorsque son corps fut secoué hors de la charrette. Il bondit quelques fois sur le sol et finit par rouler devant la biche de Bonès, qui était la plus proche de la charrette.

- AAAAAAAAAAAH !

Il ne savait pas à quel point il était blessé ou s'il avait beaucoup mal, mais toute la vitesse qu'il avait subit l'avait fait paniquer, donc il cria comme s'il était blessé. Il était tellement confus, ne savait pas du tout se qui se passait, avait peur.

- Maman... marmonna l'adolescent.

Sigda remarqua l'agitation,voyant que la "nouvelle du groupe" allait partir avec la charette,les laissant sans rien pour partir,voyant les autres sur les Rennes partir à ses trousses,elle fit de même partant au galop.

Elle n'avait pas remarqué Keisuké dans la charette qui s'était endormi à l'intérieur,jusqu'à ce qu'il tombe de la charette et roule sur le sol à grande vitesse,prise d'adrénaline et de stress elle fonça vers lui le secourir.

Ayant le plus grand mal à tenir sur un cerf au pas, Aricien ne se joignit pas à la poursuite. Ce qui ne l'empêchait pas d'être furieux. Comment cette égoïste pouvait-elle à ce point mépriser l'intérêt autres ? Personne ne lui avait interdit de partir sans eux, avec ses propres affaires ! Et pensait-elle vraiment pouvoir se lancer seule dans un tel voyage ?

Il vit au loin Keisuké tomber et Sigda se précipiter pour l'aider et descendit du cerf pour les rejoindre le plus rapidement possible.

- Il est blessé ?

Keisuké était blessé. Il saignait à plusieurs endroits, ayant bondit et roulé sur des cailloux pointus. Il se tenait désormais en position fœtale, ne se relevant pas et mordant ses lèvres. Ce n'était que des blessures externes, pas d'os cassés, mais il y en avait plusieurs, au genou, aux coudes et aussi au front. Et vu qu'il avait roulé sur le sol tout sale, il y avait un fort risque d'infection.

Il ne criait pas mais il avait clairement mal.

Sigda descendit du Renne,et s'accroupi près de Keisuké,inquiète qu'il saigne ou ai quelque chose de cassé.Ce serait dommage que l'un du groupe soit blessé avant de partir,si déjà ils arrivent à arreter cette voleuse.

-Keisuké dit moi où tu as mal ? Mince alors tu saignes,est-ce que tu arriverais à te lever ? 

- Hnng... gnnnh... nnnrrr...

Keisuké se mit sur son dos avec un peu d'effort, et avec grande difficulté, les dents serrées, se mit sur ses pieds. Il boitait et avait envie de s'asseoir.

Elle vit qu'il saignait à certains endroit,il fallait se depecher de le ramener auprès des autres pour désinfecter ses blessures.Au pire pas besoin,elle déchira un morceau de sa robe pour en faire des bandeaux et les appliquas sur ses saignements et enleva les cailloux qu'il avait sur lui tout doucement sans le brusquer.

-Là,ça devrait aller le temps de retourner auprès des autres,je vais t'aider à te lever,d'accord ?

Sans s'en rendre compte,elle agissais comme une grande soeur auprès de lui.

Il s'accrocha à Sigda. On voyait clairement que c'était un ado pas habitué aux blessures. En l'utilisant comme soutient, il s'avança lentement vers le bâtiment. Il ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé mais il avait mal partout et ne pouvait pas tenir debout tout seul. Confus, il tenait fermement n'importe quelle aide qu'il recevait.

- Que s'est t il passé...

Il fixait le sol en marchant et cracha du sang par terre.

Sigda prit les rennes du Renne,et portait par la taille le jeune garçon blessé,elle s'inquiétait beaucoup de son état.

-La nouvelle a voulu partir seule de l'île en volant notre charette,tu dormais à l'intérieur quand elle était en train de s'enfuir,les secousses t'on fait tomber,les autres sont en train de l'attraper ne t'inquiète pas.

- La nouvelle ? Qui ? Depuis quand je dormais dans la charrette ?

Sa voix était faible et léthargique. Plus que d'habitude.

Lorsque Keisuke tomba devant Bonès, sa biche piétina un instant, hésitant entre sauter par dessus ou faire un écart. Elle fit un peu des deux dans un battement de jambes déstabilisant. Bonès sur son dos manqua de tomber un petit temps après le jeune homme. Elle se rattrapa à sa vie avec le peu d'espoir qui lui restait. Heureusement, sa gentille biche ralenti sans repasser au trot. Sur ce galop plus confortable, la jeune fille réussi à se redresser. 

- Merci ma grande. On y retourne ! 

Elle la talonna à nouveau pour rattraper le retard prit et s'aperçu que Tazhnia les avait dépassées. Se sentant moins seule, elle reprit confiance et tâcha de rattraper son retard sans trop la pousser 

Flanquée par Tazhnia et Ayuma, la voleuse de charrette ne voyait plus où aller. Mais peu importe. C'était pas la première fois qu'elle perdait une telle course, elle avait l'habitude. Elle s'était bien amusée à conduire cette charrette, le vent dans les cheveux, cette sensation de vitesse très agréable. Tentant de les secouer une dernière fois par un virage sec, la charrette s'écrasant contre un arbre car il y avait nulle part où aller.

Chisa sauta du siège de conducteur à temps, c'était pas la première fois qu'elle faisait écraser une charrette, ici par accident, mais souvent c'était exprès pour faire chier les gardes. Elle tomba de manière pas très élégante mais sans se blesser. Mais la charrette avait subit pas mal de dommage lors de l'impact, l'une des roues avait explosé et tomba assez loin, plusieurs planches de bois s'étaient fendues et quasiment tout le matériel tomba ou vola avec la roue.

Bonès dût ralentir quand Chisa tourna pour écraser la charrette contre l'arbre. Encore un moment de déséquilibre avant de constater l'état des lieux. Elle vit Chisa rouler au sol et sauta immédiatement de sa biche. Bonès était folle de rage. 

- La charrette ! Les soins !! j'avais des trucs qui cassaient !!! 

La jeune fille se rua sur Chisa qui roulait encore au sol. Elle la chopa par le col, sans attendre de la voir se relever, et la tint fermement avant d'armer son poing et de l'abattre sur sa figure avec toute la force de sa rage. Elle le fit une première fois et senti le soulagement de pouvoir enfin mettre une bonne raclée à cette voleuse. Elle lui donna un autre coup dans le nez. 

- Tu es la femme la plus inutile de tout kondaa ! Je ne te souhaite absolument pas avec nous durant ce voyage !! tu n'es qu'une emmerdeuse, une fouteuse de merde ! Une hypocrite ! égocentrique ! T'es insupportable il est hors de question que je passe plusieurs jours avec toi ! 

Comme pour s'assurer que le message était passé, Bonès lui donna un dernier coup de poing dans la figure en la lâchant pour laisser son haut du corps retomber au sol. 

La jeune femme avait déjà fait partie des terreurs des bacs à sable. Quand elle était petite, elle tapait facilement les autres. Ca s'est calmé avec le temps mais on ne peut nier que la colère puisse lui faire perdre son éducation. Pour autant, ce n'était pas une femme acharnée. Elle donnait ses coups mais ne tenait pas l'assommer pour autant. 

Essoufflée, elle recula en regardant le nez ensanglanté de Chisa et attendit un petit moment, peu désireuse à lui tourner le dos si cette dernière arrivait encore à se relever après la chute et les coups. 

Bien sur, Chisa se battait en retour. Ce n'était pas du tout le genre à se rendre. Et malgré sa maigreur, elle était vraiment endurante. Elle prit la trachée de Bonès, l'écrasa, tira ses cheveux, mordit ses bras et lui donnait tout aussi des coups de poings au nez et la fit tomber à terre et tenta de l'écraser avec son pied. Plus elle prenait de coups, plus elle avait d'adrénaline et plus elle voulait continuer. Ce n'était pas le genre à savoir esquiver, elle se battait sauvagement et sans méthode. Elle semblait complètement sourde par rapport aux insultes de Bonès, car elle s'en foutait. On l'avait traitée de ces choses plein de fois et elle avait l'habitude.

La bagarre continua pour un moment avant qu'Ayuma les voie et réagisse. Il les sépara et les mit à terre facilement, car il était entraîné au combat, c'était un professionnel.

(Tézo ! Celui du début, le gamin que les parents retenaient !)

• • Plume de Choucas

    Lundi 31 Janvier 2022 à 14:01
    

    (Excellent, y'en a qui suivent !) 

Bonès fut surprise face à la défense de Chisa, non seulement elle l'empêchait de se relever, finalement, et en plus elle attaquait ses points vitaux. Elle l'étranglait, la mordait. Quelle folle enragée. Bien sûre, elle l'avait surement cherché et s'était normale qu'elle se défense. Mais Bonès n'aurait pas pensé être rattrapée de la sorte alors qu'elle s'écartait une fois ces deux coups de poings envoyés. Chisa avait vraiment l'esprit d'un animal sauvage. Elle n'avait rien à faire avec eux. Face à la ruée de coups, Bonès chercha simplement à se protéger. Bras devant le visage, roulée en boule au sol, elle attendit simplement que ça passe. 

Son chien arriva bien vite et se rua sur Chisa à son tour. Il lui bondit dessus dans un grognement sourd et lui mordit le haut du dos. Il cherchait clairement à l'avoir au niveau de la nuque. La vitesse de son attaque et le poids du chien, assez conséquent, réussit à la faire basculer. 

Enfin intervint Ayuma qui réussi à séparer Chisa du chien. Pas la peine de s'occuper de séparer Bonès, elle ne souhaitait pas retourner se battre. Un peu sonnée, le nez en sang, elle reprenait ses esprits et se relevait doucement. Son chien voulu retourner attaquer Chisa. 

- Stop ! Viens mon grand viens ! 

Elle n'espérait pas grand chose de cet appel, il ne l'écoutait jamais vraiment. Contre toute attente, il revint bien, surement soucieux de savoir si elle allait bien. 

Sigda arriva à la grange et le fit s'asseoir sur l'un des lits en pailles et regarda ses blessures d'un peu plus près.

-elle s'appelle Chisa je crois,une voleuse d'ici apparement...Elle nous a amadouer...

Une voleuse ? Maintenant, il avait réussi à mettre ensemble toutes les informations. Il dormait dans la charrette qui-savait-comment, mais probablement, il a été déplacé des lits de paille par les autres, il a été déplacé. Et quelqu'un a tenté de volé la charrette.

- J'ai... j'ai peur en fait. Et s'il y a plus de voleurs pendant le trajet ?

Il ne s'attendait pas du tout à un voleur. Malgré le fait qu'il était renfermé, il avait toujours cru que Kondaa était en sécurité. Enfin... il y avait des meurtriers comme lui.

Il se figea dans ses pensées.

Sigda lui sourit et regarda ses saignements.

-On s'en chargera ne t'inquiète pas,pas besoin de devenir parano,d'accord ?

- Vous... êtes sûrs ? Le voleur a été attrapé ?

Aricien aida Sigda à soutenir Keisuké sur le trajet. Puis, il alla chercher de quoi soigner le blessé pendant qu'elle l'étendait sur un lit de paille.

- Je n'ai trouvé que ça, dit-il en rapportant un reste de rouleau de bandages et un pot d'onguent déjà bien entamé. Tout le reste est dans la charrette... J'espère qu'ils réussiront à la récupérer... Enfin, pour le moment, ça suffira ?

• • Elsea Doréval

    Lundi 31 Janvier 2022 à 18:27
    

    (Hmm... Il y a de l'écho par ici ?

    Désolée, je n'arrive pas à supprimer.)

  • Plume de Choucas

    Lundi 31 Janvier 2022 à 18:37
    

    (je m'en occupe, pas de soucis)

Sigda ne fut pas insensible à l'acte d'Aricien et le remercia pour l'aide.

-oui ne t'en fais pas,ils arriveront à s'en charger,je te remercie au passage Aricien,et oui ça me suffira pour arrêter ses saignements.

Elle enleva ensuite les bouts de tissus de sa robe,et étala de l'ongue sur ses plaies avant de les bander correctement afin qu'ils ne tombent pas.

-Et voilà ! ça guérira assez rapidement ! ça formera des croutes,faudras pas que tu y touches,ça partira tout seul.

Keisuké hocha. Il se mordait la lèvre tout le long pour éviter de crier. Ses blessures piquaient lorsqu'elles se faisaient désinfecter. Il demanda s'il pouvait encore se reposer un peu.

- En fait... j'ai pas très envie d'être dans la charrette...

Ayuma, qui au début était volontaire d'accepter Chisa, se rendit compte qu'elle avait franchit l'horizon des événements. Il l’assomma (très facilement) et la laissa là bas. Puis il vint vers cet enfant.

- Euh, Tézo c'est ça ?

Alors, en tant que garde, selon la loi, il devait ramener l'enfant auprès de ses parents. Mais il se fichait un peu des règles (oui, ironique) et lui même s'était enfuit comme ça enfant... et c'est ça qui l'a fait devenir garde.

- T'inquiète. Tézo, t'es blessé ?

Bonès regarda Ayuma assommer Chisa et sentie enfin la tranquillité de son esprit revenir. Cela avant d'être interpelé par Tazhnia. Elle mit un petit temps avant de comprendre ce qu'elle lui demandait puis réagit enfin. 

- Oh oui. c'est dans ce fracas... Je vais voir ce qui a survécu. 

A vrai dire, elle ne fondait pas trop d'espoir sur les restes. Nombreux étaient les flacons qui lui était cher et qui n'avaient surement pas résisté au choc. Elle se dirigea sur les débris et tâcha de retrouver son sac de soin. Une fois cela fait, elle alla s'assoir à côté et commença à trier. Les pertes d'un côté, les potentiels mélanges à jeter et ce qui lui restait. 

Elle jetait des coups d'œil autour, intéressée par ce petit bonhomme, apparu de nul par qui les implorait de partir avec eux. Elle espérait qu'il ne soit pas trop blessé. Elle allait de toute manière passer les principaux concernés par les évènements en revue avant de partir. 

- Fin, oui, je me souviens de toi aussi. T'étais à l'assemblée, non ?

Ayuma lui sourit.

Il savait traiter des blessures, car un garde se blesse souvent, mais n'était pas très délicat et décida de laisser les soins à Bonès qui avait l'air de savoir mieux s'y prendre.

Sigda alla voir le petit groupe qui s'était formé,qu'elle ne fut pas sa surprise de voir un enfant leur supplier de le prendre avec nous.Elle se demandait surtout si il avait des parents,sa mère le cherchait surement !

(désolé si je fais peu de lignes,le stage m'épuise ^^")

Aricien resta avec Keisuké. Il n'avait aucune expérience en soin mais il jugeait plus prudent de ne pas le laisser tout seul. Il sortit voir s'il était nécessaire d'attacher les cerfs que Sigda et lui avaient laissés dehors, mais ceux-ci broutaient tranquillement et n'avaient pas l'air de savoir s'enfuir. En revanche, il vit l'attroupement au loin et se demanda ce qu'il se passait. Ils avaient l'air au moins d'avoir récupéré la charrette, mais il devait y avoir un problème, pourquoi ne revenaient-ils pas tous maintenant ? Il attendait leur retour en surveillant tour à tour la route, les cerfs et Keisuké.

- On la laisse là ? Enfin, je peux bien faire un trajet et la jeter en prison, mais je pense qu'on a besoin d'autant de mains qu'on peut, ici ?

Ayuma préférait quand même l'oublier. Il n'avait pas envie de faire ce trajet, et il détestait les procédures légales. Les monstres, trop facile. Les gens ? Trouver des témoins, faire les procès... trop compliqué, trop barbant. Même quand les choses semblaient évidentes, le procès était toujours aussi long et barbant. Enfin, dans ce cas, le procès de Chisa n'allait même pas durer une minute, mais Ayuma ne le savait pas. Il n'était pas à jour sur les actus du tribunal.

- Ah et, je pense que je vais aller essayer de convaincre mon boss de nous laisser prendre une charrette à la caserne. Vous en pensez quoi ?

- J’essaierai. Je promets rien, mais je pense qu’une charrette ne leur est pas une grosse perte. Y quasiment rien pour eux à transporter.

Ayant eu l’approbation de Tazhnia, Ayuma partit à la caserne la plus proche en trottinant. C’était là où il avait pris un carquois supplémentaire et des provisions la veille. Kondaa était assez libre, personne ne faisait de la paperasse pour noter qui prend combien de quoi quand. Mais une charrette, c’est gros, et c’est différent de juste des flèches.

Il s’approcha de celui qui gardait la caserne.

- Euh, salut ! Ça va ? Ça dérange si je prends la charrette là ?

Lorsque Tazhnia demanda ce qu'ils faisaient de Chisa et que Ayuma annonçait être prêt à l'accepter dans l'équipe, Bonès sursauta : 

- Quoi ? Il est hors de question qu'on la prenne avec nous ! C'est pas de la main d'oeuvre cette fille c'est une fouteuse de merde à elle toute seule. Elle va nous apporter plus d'ennuis qu'autre chose, comme elle l'a fait depuis son arrivée. Dit-elle en rangeant ces petits tas pour aller les trier vers Aricien et Keisuké. Elle accorda un regard vers l'enfant, encore trop énervée pour s'en soucier. Il n'était plus en danger maintenant, et qu'il vienne avec eux ou pas elle s'en moquait bien. Les petits débrouillards n'étaient pas des poids à portés, il pouvait se rendre utile. En plus, il paraissait si désireux de partir que Bonès l'imaginait en danger ici. S'il le laissait, elle s'en voudrait. Elle alla récupérer son deuxième sac et rentra. 

De retour à la ferme, elle à côté de l'entrée et repris ses tris. Une envie de se renfermer sur elle la poussa dans un mutisme temporaire si bien qu'elle n'expliqua rien à Aricien. Elle le ferait s'il venait à la questionner mais ne prit pas l'initiative. 

("En plus, il paraissait si désireux de partir que Bonès l'imaginait en danger ici." Tézo la victime d'abus domestique ??)

• • Fidaè

    Vendredi 4 Février 2022 à 08:31
    

    (oui, le petiot ^^') 

Ayuma n'avait pas très envie de mentir. Il connaissait ce garde aussi, et il savait que "je prends la charrette pour aller en expédition suicide" ne serait pas bien reçu.

- Ah, comment dire. J'aidais quelqu'un à transporter du cargo, et sa charrette s'est cassée à cause d'un imprévu. Je voulais juste emprunter celle là pour lui.

Ce n'était pas un mensonge à proprement parler: la charrette de Tazhnia s'était cassée à cause d'un imprévu, et Ayuma empruntait la charrette. Juste qu'il ne précisait pas quand il la rendait.

Quand on trouvera un meilleur endroit, on reviendra rendre la charrette ? pensa t il. Chais pas quand ça sera. Mais je vais essayer.

Au fait... maintenant, dire au revoir, c'était un peu plus dur. La veille, cette décision de partir s'était faite facilement, car le départ n'était pas aussi proche et qu'il ne s'en rendait pas compte que dire adieu aux soirées à la taverne et tout le monde qu'il connaissait n'était pas aussi simple.

Ou c'était juste car il venait de mentir, et mentir pour décevoir dans des buts égoïstes, ce n'était pas quelque chose dont il avait l'habitude, et que le fait d'avoir dû mentir pour partir avait fait toute la différence. Bon, c'était pas un mensonge techniquement, mais c'était le but d'un mensonge. Et c'était pas un but égoïste, c'était pour Tazhnia, Bonès et les autres aussi. Et le reste de Kondaa pourra déménager aussi une fois que l'expédition se prouvera pas être suicidaire.

- Oui, ses cerfs n'ont rien. C'est juste que sa charrette a un problème.

Un gros problème, plus précisément. Un côté fendu et une roue pétée.

Il remercia le garde en souriant et prit la charrette vide, en la tirant à la main.

- Non, non, c'est bon ! T'inquiète. C'est pas très loin.

Hnng. C'était lourd, mais ça allait. C'était faisable. Après un bout de temps, Ayuma repéra le groupe du loin et leur fait signe de la main et leur cria.

- J'ai la charrette ! C'est bon !

Bonès n'étant visiblement pas d'humeur radieuse, Aricien jugea d'abord préférable de ne pas la déranger. Celle-ci s'installa près de l'entrée et s'absorba dans sa tâche. Aricien se sentait plutôt inutile et cela l'embarrassait un peu; il alla faire quelques pas à l'extérieur. Il soupira en regardant le nuage et porta son regard vers les montagnes vers lesquelles ils comptaient se diriger. Ils auraient dû être déjà partis... Les ennuis auraient commencés avant même le début du voyage. Il ne s'attendait pas àrencontrer des difficultés aussi tôt.

Il vit un peu plus loin une silhouette qu'il reconnut être Tazhnia, accompagnée d'un cerf qui semblait chargé. Pas de charrette. A la plus grande surprise d'Aricien, il aperçut une autre silhouette derrière elle avait du mal à ne pas se laisser distancer.

Curieux, il retourna vers Bonès, et vit qu'elle était en train de trier des débris de ses affaires.

- Que s'est-il passé ? Il y a eu un problème ? Et qui accompagne Tazhnia, là-bas ?, fit-il en indiquant vaguement la direction du chemin.

Sigda:

Elle fut ravie de voir Ayuma revenir avec une charette toute neuve,c'était déjà mieux que de devoir réparer l'ancienne,ils auraient pu perdre un temps fou,reste plus qu'à remettre les bagages et ce qui n'était pas trop endommagés.

Bonès releva le nez lorsqu'Aricien vint lui parler. Déjà plus calme après ses premiers tris, elle aborda une expression moins fermée : 

- Cette emmerdeuse de tout a l'heure a bien essayé de voler la charrette. Elle l'a malmené dans tous les sens, les cerfs avec et elle l'a fait s'écraser contre un arbre... On a des pertes et la charrette est inutilisable maintenant. Ayuma l'a assumé et j'espère qu'il l'a ramené en prise. En tout cas il est hors de question que je voyage avec elle. 

Elle marqua une pause et regarda en direction de Tazhnia pour voir la personne qui l'accompagnait. 

- C'est un gosse qui s'est caché dans la charrette pour partir avec nous. Tézo je crois que j'ai entendu. J'espère qu'on va le prendre avec nous, il parait effrayé à l'idée de rentrer chez  lui... et il dit être blessé aussi, j'espère que je pourrais regarder avant qu'on parte.  

A ce moment, elle vit Ayuma revenir avec une nouvelle charrette et sourit. Voilà une bonne nouvelle, ça avait été si rapide. Cela lui redonna espoir de partir durant la journée. 

Son chien vint la rejoindre et se glissa sous son bras avant de venir se coucher. Faut dire que ce remu ménage l'avait perturbé aussi et il avait senti sa petite maitresse en danger. Il allait surement être proche d'elle pour un certain temps. 

-  On la brule. Marmonna Bonès, tout de même assez fort pour être entendue par tous. 

Si elle disait cela, ce n'était pas par envie de voir sa chaire décomposée par les flammes, c'était surtout une manière un peu violente pour dire qu'elle voulait la voir disparaitre. Déjà, elle ne comprenait pas pourquoi Ayuma ne l'avait pas ramené à la caserne pour qu'elle se fasse enfermé à nouveau, lui qui s'y était rendu pour la charrette.

La matériel était une chose, le temps de perdu aussi, mais elle avait surtout blessé trois personnes avec ses conneries. Trois personnes ! Avant un long périple ! Où la nourriture et les soins allaient forcément leur manquer à un moment où un autre. Elle ne méritait même pas qu'ils se posent des questions sur son sort. 

- Hnnnng... grogna Ayuma en posant la charrette qu'il avait tirée à lui seul. Il soupira et se frotta les mains.

Tazhnia semblait s'adresser au groupe. Il n'avait pas entendu ce qu'elle disait donc se précipita vers elle.

- Euh, désolé, j'ai pas entendu. 

Aricien eut un sourire reconnaissant pour Ayuma, qui avait trouvé et tiré lui-même une nouvelle charrette. Il se demanda comment le garde avait fait pour retrouver une charrette aussi vite. Mais il était surtout soulagé que le départ ne soit pas repoussé de trop longtemps : il craignait que certains ne changent d'avis et décident de rester si cela arrivait. Heureusement, pour l'instant la plupart semblait déterminés à continuer.

- Il nous faut décider si Chisa nous accompagne ou non, l'informa-t-il en désignant l'intéressée, toujours assommée.

Il reprit à destination de tout le groupe :

- Je suis d'avis qu'il serait plus sage de partir sans elle. En revanche, ce ne serait pas très moral de la livrer aux gardes, même si elle a tenté de voler une charrette et tout son contenu. Elle pourra toujours tenter de quitter la ville par ses propres moyens, on ne devrait pas le lui interdire.

Ayuma comprit enfin ce qui se passait. Il écouta Aricien puis prit la parole.

- Enfin, je vais pas l'emmener en ville, car les procès durent 3 heures et j'ai pas envie d'être coincé dans une salle à écouter des vieux radoteurs. Je préfère continuer à aider ici. Et je pense pas qu'elle peut faire grand chose dans son état. On la laisse ici et on l'oublie.

Personne ne s'opposant à la décision sur Chisa, Aricien finit par acquiescer et changea de sujet.

- Et lui ?, interrogea-t-il en désignant Tézo. Ses parents savent qu'il est ici ?

La présence de ce gamin parmi eux le surprenait et il ne savait pas vraiment comment réagir pour le moment.

- Non. Il a fugué et nous a prié qu'on le ramène pas. Franchement, même si en tant que garde je devrais nanani et nanana le ramener chez lui, je pense que c'est mieux si on le garde avec nous. Euh... disons que c'est l'intuition, chais pas, mais, il serait mieux avec nous qu'avec ses parents.

Euphémisme, probablement. Pour éviter de dire "abus domestique" à voix haute, même si Ayuma commençait à avoir des soupçons, mais il ne se sentait pas très confortable à parler de ce genre de sujet à voix haute. Et même s'il n'était pas victime d'abus domestique, il aurait plus de chances d'être bien nourri en rejoignant l'expédition.

Bonès releva le nez lorsque la conversation dévia sur Tézo. Elle finit par lui faire signe : 

- Tu as mal quelque part après ta chute avec la charrette ? Lui demanda t-elle gentiment. 

De on côté, elle l'avait déjà accepté ce jeune homme

(désolé de pas avoir répondu j'ai eu quelques petits soucis...)

Sigda observait le jeune garçon,elle se demandait si c'était une bonne idée qu'il les rejoigne,ça n'allait pas être un long fleuve tranquille leur voyage.Mais il avait l'air d'être assez fort mentalement.

Bonès jeta un coup d'oeil sur ces bleus et haussa les épaules : 

- Quel guerrier. Répondit-elle 

Elle était rassurée de ne pas l'entendre se plaindre de mal de tête ou de vision qui tourne. Elle releva le nez vers le reste du groupe 

- On recharge la charrette et on y va du coup ? 

Bonès était impatiente de partir, elle avait peur que l'autre folle se réveil avant qu'ils ne soient partis. Même si, au fond d'elle, une petite voix lui criait qu'ils en étaient pas encore débarrassé totalement. 

- Tu t'occupes de Tézo ? Moi je vais ramasser tout ce qui est tombé dans ce cas.

Ayuma partit donc en direction du matos qui avait été éjecté lors de l'impact de la première charrette sur l'arbre. Y avait forcément bien des choses de cassé, mais ce qui a survécut ira, non ? Il n'était clairement pas aussi dérangé que Bonès par l'incident, car il était de l'avis qu'il y avait bien plus d'imprévus que ça lors du trajet et qu'on fallait s'en sortir peu importe. On verra, se disait il.

Alors que tous semblaient prêts à repartir au plus vite en emmenant le garçon, Aricien avait plus de scrupules. Il aurait bien proposé d'aller parlementer avec les parents de Tézo, au moins pour les prévenir, à défaut de les convaincre que partir valait mieux pour leur fils. Cependant, cela risquait de prendre trop de temps et ils avaient assez tardé, il comprenait parfaitement l'impatience des autres et la partageait.

- Il faudrait tout de même prévenir ses parents..., dit-il, ennuyé.

Il réfléchit quelques secondes et soupira.

- Je vais leur écrire un mot. Je sais à qui le confier pour qu'il leur soit remis dans quelques jours. Nous serons déjà suffisamment loin pour éviter que la moitié de Kondaa ne nous rattrape en nous accusant d'enlèvement...

Voyant que ses affaires traînaient probablement quelque part sur la route, il demanda à Tazhnia si elle avait du papier.

Ayuma était déjà partit en direction d'un sac de bouffe sèche qui avait été éjecté par la première charrette et voulait voir la quantité qui était toujours dans le sac, mais en entendant Aricien voulait renvoyer Tézo chez lui, revint.

- Euh, pardon, mais.

Il baissa son ton.

- J'ai des soupçons qu'il est victime d'abus familial. Genre, t'as vu comment il a pleuré en suppliant qu'on le ramène pas chez lui ? Alors bon. Chuis pas victime d'abus familial, mais son comportement m'inquiète tu vois ?

Ou alors c'était juste car intérieurement, Ayuma était tout pour supporter les enfants rebelles qui veulent la liberté et choisir une vie autre que celle planifiée par les parents, abus ou non.

Ayuma n'y avait pas vraiment pensé. Il sourit un peu embarrassé et acquiesça.

- Haha, oui, bonne idée.

Pour ne pas encore tirer une charrette tout seul, il partit vers les cerfs toujours attelés à celle d'avant. Les autres étaient aussi autour, éparpillés depuis la fin de la poursuite. Bon, en pensant du bon côté, les débutants s'étaient beaucoup améliorés lors de cette poursuite. Il y avait une réelle urgence, et on fait le plus de progrès en situation réelle.

(Hé ? C'est possible qu'il y aie un cerf qui est parti ? Ils ont pas été mentionnés depuis un moment, non ?)

Ayuma revint un bon moment plus tard. La nouvelle charrette était remplie, mais beaucoup moins que la première bien sûr. Des sacs de nourriture étaient déchirés, éparpillant les contenus, donc Ayuma devait organiser tout ce qui était toujours mangeable. Le reste ira à toute créature ne se plaignant pas de la nourriture toute salie. Pour ce qui était des liquides, plus rien restait. Et pour ce qui n'était pas de la bouffe, il y avait du brisé, et du toujours utilisable.

- Tazhnia, j'ai ramassé tout c' que j'ai pu, mais y a un problème. Y a au moins un cerf qui manque.

Sigda:

Elle fronça des sourcils,c'était quelque chose d'innatendu,comment un cerf aurait pu s'enfuir sans que personne ne le voit ? Après tout ils étaient réattacher depuis quelques minutes déjà.

-comment ça se fait ? C'est lesquel ?

- P'têtre que l'écrasement de la charrette contre l'arbre les a effrayés... en tout cas le beige que j'avais pris n'est plus là. Enfin, avec les blessures de Keisuké et Tézo et la charrette détruite, on a pas vraiment surveillé les cerfs...

Bonès regarda un instant son chien et sourit : 

- Attendez. Il va venir avec vous. C'est un bon pisteur, on s'est souvent amusé à lui faire chercher des babioles avec une odeur significative ou des herbes médicinales. Tazhnia, tu as un objet portant l'odeur de ce cerf ? 

Elle se leva. Un seul petit problème était de dire à son chien de suivre ces deux inconnues. Il avait tendance à rester dans un certain périmètre autour de Bonès mais jamais il allait les écouter si elles lui disaient de venir. Il n'était pas si bien dressé que ça et plutôt indépendant. 

(toujours chaud t'inquiètes !) 

Bonès alla dans la stalle désignée en appelant son chien, d'une voix la plus motivante possible pour le motiver à la suivre. Elle n'était jamais trop sûre de son éducation mais apparemment le remue-ménage suffisait à le rendre pot-de-colle. Dans la stalle, Bonès lui montra le mur et l'incita à humer la paille. 

- Tu sens ? Tu sens ? Aller Aby ! 

Aby paru s'intéresser à ce qu'elle lui demandait de faire. 

- Ok Aby, cherche maintenant ! Aller cherche ! 

Récessif à ce mot clé, le chien décolla son museau pour visiter les quatre coins de la stable à la recherche de l'odeur. Il aimait beaucoup ce jeu mais n'était pas un pisteur professionnel. 

Bonès était de moins en moins sûre de ses capacités : 

- Non mais dehors gros... 

Pour l'aider elle se dirigea vers la sortie. 

Cette fois Aby paru comprendre. Il ressortit en courant et huma l'air. 

- Oui aby, cherche. 

Aby vint visiter les cerfs présents et se retournait vers sa maitresse en l'attente de félicitations. 

- Non pas eux... Encore un autre! cherches-en un autre ! 

Bonès jeta des coups d'oeils vers Tazhnia. Ce n'était pas la solution miracle, ou alors elle était longue à s'installer. La jeune fille ne perdait pas espoir et observait son chien. Il se remit à humer le sol, puis l'air, et enfin il décolla de la ferme. 

Un sourire apparu sur le visage de Bonès, elle le suivit en courant. 

- Venez ! Fit-elle a l'intention des deux cavalières. 

Aby reniflait le sol et l'air à intervalle régulier. Tantôt il se précipitait dans une direction certaine, tantôt il hésitait et tournait en rond, comme incertain de l'odeur à suivre. 

Plus loin derrière, Bonès le sollicitait de temps à autre lorsqu'elle sentait sa motivation faiblir. La jeune fille commençait à s'épuiser et déplorait de ne pas avoir pris le temps de remonter sur la biche blanche. 

Après un petit moment qui semblait être une errance sans but. Le cerf perdu se montra au loin. 

Bonès saisit les rennes et accorda quelques caresses sur le chanfrein de l'animal. Elle rappela son chien aussi car elle craignait qu'il continu sa chasse et décide de courser le cerf. 

- SU-PER mon grand ! t'es trop fort ouais ! viens, viens Aby. Allez viens c'est fini, on te demandait que ça. 

Elle dût appuyer ses paroles de quelques gesticulations pour attirer son attention. Après une hésitation, le chien revient au bras de sa maitresse et profita de ses caresses.